Belà Pustay
 

Belà Pustay est né à Paris (10e) le 17 octobre 1931.

Il fait partie des enfants ayant séjourné dans le Lot de juin 1940 à décembre 1943.

Belà est en fait « pensionnaire » du centre de Louveciennes de l’Œuvre israélite des séjours à la campagne (OSC) quand, à la mi-juin, devant l’avancée des troupes allemandes, il est décidé de quitter la région parisienne.

Belà connaît ainsi l’exode lotois et les différentes résidences de la « colonie », comme la dénomment les autorités : à Mercuès, à Douelle puis enfin à Espère, le groupe, encadrants comme enfants, étant alors passé dans le giron de l’Œuvre de secours aux enfants.

On ignore ce qu’est devenu Belà Pustay après Espère : il ne fait pas partie des enfants dirigés vers le château du Masgelier. Nulle trace non plus dans les registres de l’administration suisse dans lesquels nous avons repéré certains enfants qui purent passer la frontière pour être hors de danger...

Devenu adulte, Belà Pustay s’établit à Belfort et dans région. Il s’y marie en 1957 et sur le plan professionnel, il fait carrière comme sous-officier dans la gendarmerie. On retrouve son nom comme membre actif de la fédération des retraités de la gendarmerie jusqu’aux années 2010. 

Un grand-père musicien

Il a deux fils, qui portent comme second prénom celui de leur père... C’est en quelque sorte une tradition familiale.

Le grand-père maternel de Belà Pustay s’appelait déjà... Belà Pustay. Lors du recensement de 1931, cet aïeul né en Hongrie est mentionné comme « musicien » de profession. Il demeure alors avec les siens rue de Beauregard, dans le 3e arrondissement.

On retrouve son nom dans différents journaux de l’époque, où des articles évoquent de manière louangeuse le cymbaliste Belà Pustay et son orchestre tzigane. Outre qu’il se produit dans des cabarets réputés et des soirées de la bonne société, il est également programmé à la radio et en 1935, avec son orchestre, il est en concert à Toulouse. Son fils aîné l’accompagne au violon.

 

« Notre » Belà Pustay, pour sa part, désormais âgé de 93 ans, est retraité en Bourgogne-Franche-Comté.

A ce jour, il n’a pas souhaité témoigner.

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Sources : archives du Lot, archives de la Ville de Paris, site Gallica-BNF.