Les enfants Dayan
Ginette Dayan, née le 6 avril 1929 à Paris (14e), décédée le 9 mai 2004 à Salon de Provence (Bouches-du-Rhône).
André Dayan, né le 3 mai 1931 à Paris (4e), décédé le 25 mars 1989 à Villejuif (Val-de-Marne).
Tous deux sont mentionnés sur le recensement des réfugiés effectué à Douelle à l'automne 1940. Ils sont arrivés dans le Lot avec le reste du groupe au mois de juin. Ils avaient été confiés à l'Œuvre israélite des séjours à la campagne (OSC) en raison vraisemblablement du rappel sous les drapeaux de leur père.

Avant la déclaration de guerre, la famille Dayan est domiciliée au 2 rue Michel-Bréal à Paris (13e), selon le recensement de la population de 1936. Ginette et André ont deux frères aînés : Elie, mentionné sur ledit recensement de 1936, né à Paris le 30 mai 1927 et décédé à Paris le 9 mai 2016, et Georges-Jacques, né en 1922 à Alger selon le site de généalogie Geneanet.
Leurs parents sont Salomon Dayan, né à Constantine le 26 octobre 1899, et Massaouda Zenati, née à Alger le 25 mars 1902 (déclarée Fortunée Dayan lors du recensement de 1936). Ils se sont épousés en octobre 1918 à Alger. Nous ne connaissons pas la date à laquelle la famille a quitté l'Algérie pour s'installer en France métropolitaine.
Salomon a déjà combattu lors de la Première guerre. Il s'était alors présenté en devançant l'appel, se substituant à un frère aîné décédé. Il a rejoint en 1916 le 3e régiment de Zouaves puis en 1917 le 4e régiment de Zouaves. Le 15 août 1918, Salomon Dayan est victime d'une intoxication au gaz alors qu'il combat à Bailly, dans l'Oise. Souffrant de bronchite chronique, il bénéficie d'une réforme temporaire en 1923 puis d'une pension permanente de 20 % à compter de 1924. Il est cependant de nouveau mobilisé en septembre 1939 au sein du 3e régiment de Zouaves alors basé à Philippeville, en Algérie. En novembre, il est renvoyé dans ses foyers, sans affectation (sic), comme père de trois enfants. Ce n'est qu'en 1950 que sa pension de 20 % lui est accordée définitivement (*).
Dans le civil, le père de famille est mentionné comme « journalier, marchand de quatre saisons » en 1916 puis « manœuvre » en 1936.
On ignore à quelle date les enfants réfugiés dans le Lot ont regagné Paris. Les parents y demeurent encore rue Bréal selon les diverses sources disponibles après la guerre. Quant à Ginette Dayan, elle se marie avec André Marais le 6 août 1949 à Paris.
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(*) Sources : Archives du Lot, Archives de la ville de Paris, Archives nationales d'Outre-Mer (pour les informations relatives aux états de services militaires).