Les enfants Neuman

Hélène Neuman, née le 12 mai 1932 à Anvers (Belgique)

David Neuman, né le 19 novembre 1934 à Anvers (Belgique)
Les enfants sont mentionnés comme ayant séjourné à Espère dans l’ouvrage de Katy Hazan consacré aux maisons de l’OSE.
Selon le procès-verbal de l’audition du père par la police helvétique en date du 11 septembre 1943, les deux parents, Rachmil Neuman (né le 2 septembre 1905) et Maria Silberstein épouse Neuman (née le 7 avril 1907) sont originaires de Roumanie.

Ils ont tous deux ensuite, avec leurs familles respectives, vécu en Hongrie. Ils se sont mariés enfin à Anvers, en Belgique, en 1929, où Rachmil s’est établi comme « diamantaire ».
C’est à Anvers également que sont nés les trois aînés des enfants : Ida (31 mars 1930), Hélène (12 mai 1932) et David (10 novembre 1934).
Pour fuir l’attaque allemande, la famille gagne la France au printemps 1940. Selon le père, toujours, les Neuman s’installent d’abord à Vichy puis ils gagnent la région pyrénéenne : ils sont ainsi domiciliés à Buzy (dans le Béarn, à une vingtaine de kilomètres au sud de Pau) puis à Mirepoix (Ariège). A une date non précisée, ils « remontent » dans la Creuse, logés à Naillat, et rejoignent enfin la Savoie, à Albertville puis Megève.
Grâce à un passeur, auxquels ils versent la somme de 1000 francs, les parents et les cinq enfants (toujours officiellement considérés de nationalité roumaine) entrent sur le territoire suisse le 9 septembre 1943 peu avant minuit. Le père y demande l’asile en raison de la crainte d’être déportés par les Allemands en cas d’arrestation en France.
Durant cet exil, sont nés deux enfants : Zélotes, le 4 avril 1941 à Pau, et Edith, le 10 février 1943 à Naillat.
Concernant Hélène et David, ils ont été pendant une partie de cette période confiés au rabbin Schneersohn : ils sont en effet notés comme élèves du centre de formation agricole implanté à Dému (Gers) de l’automne 1942 à fin mars 1943 puis de la maison établie par le rabbin près de Voiron. C’est lors du « déménagement » de la petite colonie que les enfants Hélène et David auraient fait étape à Espère.
En date du 7 mai 1945, selon des documents conservés par les Archives fédérales suisses, parents et enfants auraient regagné la France (sans y avoir été autorisés). Ils parviendront in fine à émigrer vers le Canada.
Nos recherches se poursuivent.
Sources : Archives fédérales suisses, Archives du Gers, Yad Vashem.